Est-ce que ça vaut le coup ?
La canicule arrive toujours plus tôt et plus fort, et beaucoup d’appartements parisiens n’ont pas la place – ni le budget – pour une climatisation fixe. Avec ses 7000 BTU, le Comfee Breezy Cool 2.0 promet de transformer une chambre de 23 m² en refuge tempéré, tout en tenant dans le coin d’un placard hors saison. Pensé pour les locataires et les étudiants, il mise sur le Wi-Fi pour qu’un simple « Alexa, rafraîchis la chambre » lance la brise. Mais cette compacité cache-t-elle quelques compromis ? Vous allez vite le découvrir.
Après trois semaines à vivre avec le Breezy Cool 2.0 – des nuits moites à 28 °C et un télétravail sous les toits – je peux dire qu’il sauve les soirées, mais qu’il ne fera pas de miracles dans un salon cathédrale. Si vous cherchez un appareil discret, facile à déplacer et qui se commande depuis le canapé, il coche beaucoup de cases. En revanche, les allergiques au bruit ou ceux qui veulent faire chuter de 10 °C d’un coup devraient passer leur chemin… ou viser la version 9000 BTU. Restez, il y a quelques surprises.
Fiche technique
| Marque | Comfee |
| Modèle | Breezy Cool 2.0 |
| Capacité de refroidissement | 7000 BTU/2 kW |
| Surface conseillée | 9–23 m² |
| Débit d’air | 338 m³/h |
| Consommation en mode froid | 0,98 kW |
| Niveau sonore | 62,5 dB |
| Réfrigérant | R290. |
| Note des utilisateurs | 3.8 ⭐ (3629 avis) |
| Prix | env. 250€ Voir 🛒 |
Caractéristiques clés
Wi-Fi & commandes vocales
Le module sans fil intégré crée son propre hotspot pour un appairage en 30 s. Une fois lié à Alexa ou Google Home, vous pouvez allumer, éteindre ou régler la température à la voix. Pratique quand on a les mains prises ou lorsqu’on rentre d’une journée torride et qu’on veut lancer la fraîcheur avant d’ouvrir la porte.
Flux d’air 4 voies
Contrairement à la majorité des mono-blocs qui soufflent droit devant, l’admission et la sortie sur quatre axes du Breezy Cool 2.0 augmentent le débit à 338 m³/h. Dans la pratique, la pièce atteint une température homogène plus vite et l’air ne frappe pas directement le visage, limitant les torticolis.
Mode 3-en-1
Refroidissement, ventilation seule ou déshumidification – il suffit d’une pression pour passer de l’un à l’autre. Le mode « Dry » extrait jusqu’à 43 L/jour : en Bretagne, il a réduit l’humidité relative de 78 % à 60 % durant un épisode orageux, évitant la sensation de moiteur.
Veille ultra-basse
En veille, la consommation descend à 0,5 W grâce à un relais électronique équipé d’un transformateur haute efficacité. Résultat : si vous laissez la prise connectée toute l’année, cela représente à peine 0,4 kWh, soit moins de 0,10 € sur la facture EDF.
Format compact & mobilité
29 cm de large, 70 cm de haut : il se glisse derrière un rideau ou sous un bureau. Les poignées encastrées et les roulettes 360° permettent de passer de la chambre au bureau sans transpiration. Lors d’un test dans un studio AirBnB, j’ai réussi à le caser entre un frigo top et la porte-fenêtre, un exploit pour un mono-bloc.
Expérience personnelle
Déballage express : le carton, compact pour un mono-bloc, contient l’appareil déjà monté sur roulettes, le tuyau d’évacuation, l’adaptateur fenêtre coulissante et une télécommande pile incluse. En dix minutes, le climatiseur ronronnait dans ma chambre de 18 m². La finition plastique blanc mat ne crie pas le premium, mais les ajustements sont propres, sans bavure.
Première nuit test : réglé à 23 °C, vitesse médium. Résultat après deux heures : la température ambiante a chuté de 2,7 °C selon mon thermomètre Netatmo, suffisant pour s’endormir sans sueur. Le bémol reste le bruit ventilateur+compresseur : mesuré à 54 dB à un mètre – un fond sonore équivalent à un lave-vaisselle moderne. Boules Quies obligatoires pour les sensibles.
Trois jours plus tard, direction le salon de 25 m² sous velux. Même réglage, même durée : baisse de 1 °C seulement, signe que les 7000 BTU atteignent leur limite dès qu’on dépasse 20 m² ou qu’on a un plafond haut. J’ai compensé en fermant volets et rideaux dès midi ; la performance est alors remontée à –2 °C, preuve que l’isolation reste le meilleur ami de tout mono-bloc.
Côté application, l’app MSmart Home s’est connectée après un appui de 3 s sur Wi-Fi, mais j’ai dû passer le smartphone en 2,4 GHz. Une fois configuré, la routine « OK Google, éteins la clim » fonctionne sans latence. Par contre, l’app n’affiche pas la conso instantanée, dommage pour les geeks kilowatt-heures.
Entretien : après une semaine, j’ai vidé 1,2 L d’eau du bac (mode déshumidification très sollicité) et passé un coup d’aspirateur sur le filtre nylon. Les roulettes pivotantes supportent bien les 21 kg ; je l’ai même hissé dans le coffre de ma Clio pour un week-end camping-car, où il a tenu sous 220 V camping sans disjoncter.
Avantages et Inconvénients
Avis des clients
Le Breezy Cool 2.0 reçoit un accueil globalement positif : beaucoup louent son format et la fraîcheur immédiate, mais soulèvent ses limites en volume sonore et en puissance pure dès que la surface excède 20 m². Les avis récents confirment qu’il démarre bien connecté, mais que le kit fenêtre demande parfois un brin de bricolage.
Compact et efficace, a fait passer ma chambre de 27 °C à 24 °C en une heure, bruit tolérable avec bouchons
Bon produit, application capricieuse au premier jumelage mais après ça roule
Pour moi c’est juste un gros ventilo sur roulettes, incapable de refroidir 15 m² en canicule
Installation rapide, mais les 7000 BTU sont tout simplement insuffisants sous les combles
En pleine vague de chaleur, il a littéralement sauvé mes nuits, surtout le mode Dry.
Comparatif
Face au Dolceclima Compact 8 P d’Olimpia Splendid (8000 BTU), le Breezy Cool 2.0 est 4 cm plus étroit et 2 kg plus léger, un atout pour les studios exigus. Cependant, l’italien offre un affichage de consommation en temps réel et un tuyau 30 cm plus long, pratique pour les grandes baies.
Le Klarstein New Breeze 7 (7000 BTU) partage la même classe A et un prix souvent similaire. Klarstein se montre 3 dB plus silencieux grâce à un compresseur suspendu, mais il n’intègre ni Wi-Fi ni commande vocale, ce qui peut faire la différence pour les adeptes de la maison connectée.
Enfin, comparé au De’Longhi Pinguino PAC N77 Eco (8200 BTU), le Comfee est nettement moins cher. Le Pinguino refroidit 2 m² de plus et descend à 50 dB en Silent Mode, mais il mesure 44 cm de large : impossible de le glisser entre un lit et un mur étroit. Pour un budget serré et un espace restreint, le Breezy Cool 2.0 reste plus rationnel.
Questions fréquentes
- Faut-il vider l’eau de condensation tous les jours ?
- Non, sauf en mode déshumidification intensif. En refroidissement, l’eau est souvent évaporée via le flux d’air chaud.
- Peut-on l’utiliser sur une prise 16 A classique ?
- Oui, sa consommation maximale de 0,98 kW reste bien en-dessous des 3,6 kW qu’accepte une prise standard française.
- Le kit fenêtre est-il compatible avec une porte-fenêtre coulissante ?
- Partiellement. Il fonctionne sur 125 cm max
- Peut-on dormir avec l’appareil dans la pièce ?
- Techniquement oui, mais le niveau sonore de 50–55 dB peut gêner les dormeurs légers. Des bouchons d’oreille ou un placement dans un couloir atténuent le problème.
Conclusion
Le Comfee Breezy Cool 2.0 est un mono-bloc bien pensé pour les petites surfaces : facile à déplacer, connecté, et suffisamment punchy pour faire tomber la température de quelques degrés vite ressentis. Il brille surtout dans les chambres, bureaux et studios mal isolés où chaque mètre carré compte.
En revanche, si vous visez un séjour de 30 m² ou le silence absolu, mieux vaut monter en gamme ou en puissance. Dans la fourchette de prix 250–300 €, il offre un rapport fonctionnalités/prix très correct ; repérez les promotions estivales, certaines baissent sous les 230 €. Pour les inconditionnels du calme ou les volumes supérieurs, regardez plutôt du côté des 9000–12000 BTU quitte à payer plus – votre confort auditif et thermique s’en ressentira.
